truie


Français

Étymologie

Du bas latin troia, mot dérivé de porcus Trojanus (« porc farci »), ainsi désigné par allusion au cheval de Troie.
À l’appui de cette thèse, voyez foie, mot très courant dérivé d’une farce de figue.
Mais porcus Trojanus, n’est usité qu’une seule fois en latin, chez Martial ; cependant, il s’agit plus vraisemblablement d’un mot de création plaisante que de l’appellation habituelle d’un mets. L’examen de la dispersion du mot truie dans le domaine gallo-romain, en Italie du Nord, en Catalogne et en Sicile, ainsi que la forme troga, relevée par Du Cange, suggèrent un étymon gaulois *trogja[1].
Émile Littré[2] complète cette analyse en recensant : le wallon trauie ; l’expression génevoise « cela s’en va en chair de truie » : cela se détériore, se perd ; le bourguignon treue ; le berrichon, treue, true, « truie, cloporte », treu, « homme malpropre » ; l’ancien occitan trueia, truiga, truoia ; le catalan truja ; l’italien troia ; le bas-latin troga, truiga, truia. On peut penser que le celtique, avec le gaélique, torc, « verrat », le bas-breton tourc’h (id.), rend mieux compte de la forme et pour le moins aussi bien du sens.

Nom commun

truie \tʁɥi\ féminin (pour le mâle, on peut dire : verrat, porc)

  1. (Zoologie) Femelle du porc.
    • Derrière, auprès des étables à porcs, entourée d’une portée grouillante, une truie noire fouillait la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 382 de l’édition de 1921)
    • A mangeait pu, a buvait pu, restait couchée toute la journée comme une truie qu'allaite ses petits. — (Jean-Marc Lelong, Carmen Cru # 2 - La dame de fer, 1985, éditions France Loisirs, Paris, page 43)
    • Il n'en avait pas mangé depuis des années, ils achetaient du mouton fumé ou du salami. Mais il n'aimait pas tellement le salami, c'étaient les bonnes vieilles truies porteuses usées qu'on transformait en salami. — (Anne B. Ragde, La Terre des mensonges, traduit du norvégien par Jean Renaud, vol. 1, éd. Balland, 2011)
  2. (Par extension) (Vulgaire) (Injurieux) Femme malpropre.
    • Grosse truie !
  3. (Ichtyologie) Poisson acanthoptérygien de la famille des Scorpènes également appelé truie de mer ou zée forgeron.
  4. (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Elle se blasonne comme le porc dont elle se distingue par les mamelles et le fait qu’elle ne soit pas vilenée. À rapprocher de cochon, porc, sanglier et verrat.
    • D’azur au mont cousu de sinople chargé d’un besant d’or, sommé d’une truie d’argent, au chef d’or chargé d’une croisette de sable, qui est d’Orincles des Hautes-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec une truie »
  5. (Québec) (Familier) Poêle à bois horizontal et très long pour faire bruler des morceaux de bois de 6 pieds (1m85) et plus, pour chauffer de vastes espaces. Le plus souvent bricolé en soudant des barils de métal bout à bout.
    • Allume la truie avant qu'les bûcheux r'viennent d'leux chantiers.

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références





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Eric LEFEBURE. 
La vie à Mulhouse - Mulhouse 68100
Dictionnaire : Wiktionnaire
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