tonnerre


Français

Étymologie

(1560) Fait tonnoire, tonnaire en moyen français, tuneire en ancien français (1080). Du latin tonitrus, avec accentuation paroxytonique (sur la syllabe pénultième) en latin populaire : \tɔ.ˈnɪ.trus\.

Nom commun

tonnerre \tɔ.nɛʁ\ masculin

  1. (Météorologie) Bruit de la foudre.
    • Il est possible que les coups de tonnerre se produisent en raison du roulement du vent dans les cavités des nuages, comme c’est le cas dans nos viscères, […]. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
    • Bientôt les roulements d’un tonnerre lointain, se prolongeant dans ces bois aussi vieux que le monde, en firent sortir des bruits sublimes. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • Le tonnerre éclata avec une force épouvantable, un tourbillon de vent s’engouffra dans la salle en défonçant une fenêtre. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d'orage. Ce dicton, aujourd'hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), vol. 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
  2. (Vieilli) (Par métalepse) La foudre elle-même.
    • Remarquez, d’autre part, cette tendance du tonnerre à choir non sur le clocher vieux, mais sur le clocher neuf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Je fus arraché à mes pensées par un bruit semblable à celui du plus épouvantable ouragan. Il semblait que tous les arbres allaient être déracinés, et que le tonnerre allait tomber sur nous — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
    • Les éclairs sillonnaient les nuages sombres et je vis à quelque distance tomber le tonnerre. — (Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrits autobiographiques, Éditions de l’Office central de Lisieux, coll. Le Livre de Vie, Lisieux-Paris, 1962, page 50)
  3. (Sens figuré) (Par hyperbole) Manifestation bruyante, grondement.
    • Un tonnerre d’acclamations s’ensuivit, et le prince Jean lui-même, dans son admiration pour l’adresse de Locksley, oublia pour un moment l’aversion que le yeoman lui avait inspirée. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Le curé de Melotte […] n’était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l’évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  4. (Armement) Endroit du canon d’un fusil, d’un pistolet où se met la charge et où se produit l’explosion au moment du tir.
  5. (Par extension) (Injurieux) Personne méprisable.
    • -- Ce tonnerre de carabin-là mérite deux fois la mort ! — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation


Homophones

Anagrammes

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Voir aussi

Références





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Eric LEFEBURE. 
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Dictionnaire : Wiktionnaire
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