robin


Français

Étymologie

(Nom 1) (1310) Diminutif de Robert qui était employé pour désigner notamment un paysan, un sot ou un prétentieux.
(Nom 2) (avant 1621) dérivé de robe, avec le suffixe -in.

Nom commun 1

robin \ʁɔ.bɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : robine)

  1. (Vieilli) Personne de peu, prétentieuse ou sotte.
    • C’est un plaisant robin.
    • (Emploi adjectival) Avec beaucoup d’esprit, elle [Mme de Sabran] était insinuante, plaisante, robine, débauchée, point méchante, charmante surtout à table. — (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon, tome XXIX, chapitre 481, H.-L. Delloye, Éditeur, Paris, 1840 (nouvelle édition, revue et corrigée), page 252)
  2. Mouton, taureau.
    • Ils étaient plus de mille,
      Et m’ont laissé ravir notre pauvre Robin !
      Robin mouton, qui par la ville
      Me suivait pour un peu de pain,
      Et qui m’aurait suivi jusques au bout du monde !
      — (Jean de La Fontaine, Fables, livre IX, fable 19 (« Le Berger et son troupeau »))
    • (Emploi adjectival) En entrant, pour s’y fixer, dans ce Paradis, les robines amies de François aperçurent […] l’agneau de La Fontaine. — (Francis Jammes, Le Roman du lièvre, Mercure de France, Paris, 1903, p. 49)

Dérivés

Traductions

Nom commun 2

robin \ʁɔ.bɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : robine)

  1. (Vieilli) (Péjoratif) Terme de mépris, de dénigrement ou de plaisanterie dont on se sert en parlant des gens de robe (les magistrats).
    • Les gentilshommes, lorsqu’ils discutent leurs droits, doivent aujourd’hui soumettre la cause au jugement d’un tas de robins. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
    • Arrière, robin crotté ! place,
      Petit courtaud, petit abbé,
      Petit poète jamais las
      De la rime non attrapée !
      — (Verlaine, Romances sans paroles, Ariettes oubliées, VI, 1873)
    • Quant au mariage civil, c’est une formalité. L’importance qu’on y donne dans notre société est une niaiserie qui eût bien fait rire les femmes de l’ancien régime. Nous devons ce préjugé, comme tant d’autres, à cette effervescence des bourgeois, à cette poussée des fiscaux et des robins, qu’on a appelée la Révolution et qui semble admirable aux gens qui en vivent. C’est la mère Gigogne des bêtises. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 171)
    • Libéré des bracelets infamants, j'écoute peu le réquisitoire du ministère public, dont le Zorro commis d'office m'avait annoncé la sévérité. Le robin, qui n’a aucune considération pour l’assassin, m’achève au cours de son délire. […]. Et de requérir une peine exemplaire, la plus lourde, […]. — (Achille Ngoye, « Frère de même père même mère », dans Étonnants voyageurs : nouvelles voix d'Afrique, anthologie présentée par Michel Le Bris, Paris : Hoëbeke, 2002, p. 194)
  2. (Vieilli) (Péjoratif) Avocat.
    • La Glauquaie, séparée de nous par l’Erdre, ses tourbières, ses prés rongés de petit jonc, c’était un peu la réplique de La Fouve, mais à l’envers : une maison de mâles, habitée par deux hommes, le gros Ténor et son Ténorino. Je veux dire : maître Méliset senior, membre du Conseil de l’ordre, et maître Méliset junior, Maurice pour ses intimes, robin comme son père et comme lui avocat des conserveries nantaises. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 36)
    • Maurice reconquit son grand sérieux de robin qui va plaider. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, 1956, page 205)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

Ancien français

Étymologie

Emploi métaphorique de Robin.

Nom commun

robin \Prononciation ?\ masculin

  1. Robinet.
    • À l’environ des fontaines et robins.
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
  2. Vanne.

Apparentés étymologiques

Dérivés

Références

Anglais

Étymologie

(XVIe siècle) Raccourci de Robin Redbreast (1450), de l’ancien français Robin, diminutif de Robert.

Nom commun

robin \ˈrɒb.ɪn\ (Royaume-Uni), \ˈrɑː.bɪn\ (États-Unis)

  1. (Ornithologie) Rouge-gorge, rubiette (Erithacus rubecula Linnaeus, 1758).
  2. (Ornithologie) (États-Unis) Merle d’Amérique (Turdus migratorius Linnaeus, 1766), nommé comme le rouge-gorge européen à cause de sa poitrine rougeâtre.
  3. (Ornithologie) Terme générique pour des passereaux colorés.

Dérivés

Prononciation

Voir aussi





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Eric LEFEBURE. 
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Dictionnaire : Wiktionnaire
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