rabot

Français

Étymologie

(XIV^e siècle) Dérivé de rabote (« lapine »), peut-être par allusion à la forme de la lame dépassant de l’objet comme une oreille de lapin.

Nom commun

rabot \ʁa.bo\ masculin

1. (Menuiserie) Outil de menuisier, qui sert à aplanir, à unir la surface du bois et qui est formé d’une sorte de ciseau ajusté obliquement dans un cadre de bois qui laisse dépasser le tranchant.
   • Passer le rabot sur une planche.
   • Donner un coup de rabot.
   • Polir, aplanir une pièce de bois avec le rabot.
   • Ce rabot ne mord pas !
   • Aussi vrai que je m’appelle Bélisaire et que j’ai mon rabot dans la main en ce moment, si le père Thiers s’imagine que la bonne leçon qu’il vient de nous donner aura servi à quelque chose, c’est qu’il ne connaît pas le peuple de Paris. — (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 169)
   • Il savait bien que plus jamais ces rabots, ces ciseaux à bois, ces burins ou ces mèches ne lui serviraient à rien, mais il continuait de les soigner comme il avait toujours fait, par habitude. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 77, Robert Laffont, 1968)
2. (Menuiserie) Outil de menuisier du même usage que le précédent, mais constitué d'un cylindre qui tourne à grande vitesse dans lequel sont fixées deux lames tranchantes. Il en existe des modèles à main et des modèles fixes.
3. (Sens figuré) (Familier) Corriger, fignoler, terminer un ouvrage le plus souvent littéraire (texte, poème, roman, etc…)
   • Passer le rabot sur un ouvrage en vers, en prose, y donner un coup de rabot.
4. Outil dont on se sert pour aplanir et polir les métaux ou pour y faire des filets et des moulures.
5. (Imprimerie) Outil employé par les clicheurs pour dresser les pages de clichés utilisées lors de l'impression de documents.
6. Outil servant à polir le marbre ou les miroirs.
7. Outil utilisé pour couper les poils indésirables et peluches lors des opérations de tissage effectuées manuellement.
8. Outil semblable à une houe à très long manche, qui sert à remuer la chaux, le mortier ou les grains ou encore pour aplanir la surface d’un terrain.
   • Préparer le mortier avec le rabot.
   • Passer le rabot dans les allées pour aplanir les gravillons.
9. Appareil utilisé dans les mines de charbon pour abattre et charger les blocs.
10. Nom donné à certaines pierres dures utilisées pour réaliser des pavages.

Dérivés

Hyponymes

Traductions

Prononciation

• France : écouter « rabot [ʁa.bo] »
• France (Lyon) : écouter « rabot [Prononciation ?] »
• Saint-Barthélemy-d'Anjou (France) : écouter « rabot [Prononciation ?] »
• Vosges (France) : écouter « rabot [Prononciation ?] »

Anagrammes

→ Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

• rabot sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (rabot), mais l’article a pu être modifié depuis.

Ancien français

Étymologie

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Nom commun 1

rabot \Prononciation ?\ masculin

1. Nabot.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Nom commun 2

rabot \Prononciation ?\ masculin

1. Variante de rabat.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Références

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage

Breton

Étymologie

Du moyen breton rabot.

Nom commun

rabot \ˈrɑː.bot\ masculin

1. (Menuiserie) Rabot.
   • War akuitañ ez aen bemdez da labourat gant an heskenn hag ar rabot hag, o welout va c’hêr o vravaat, e save lorc’h ennon gant gwir abeg. — (Daniel Defoe, Abrobin, traduit par Yeun ar Gow, Al Liamm, 1964, page 35)

     Je devenais chaque jour plus habile à travailler avec la scie et le rabot, et voyant ma maison embellir, cela me rendait fier à juste titre.

Dérivés

Références

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