nuit


Français

Étymologie

Du moyen français nuit, nuict, de l’ancien français nuit, noit (c. 980), du latin nŏctem accusatif singulier de nox (« nuit »), de l’indo-européen commun *nókʷts[1]. Cognat de l’italien notte, de l’espagnol noche, du portugais noite ; également apparenté à l’anglais night, à l’allemand Nacht, au suédois natt.

Nom commun

nuit \nɥi\ féminin

  1. Période quotidienne durant laquelle le soleil est sous notre horizon et qu'il fait noir.
    • Nous avions mis trois jours à l’œuvre, Varsovie n’eut besoin que d’une nuit, de la nuit du 29 novembre 1830 ! — (François-Vincent Raspail, De la Pologne — Les deux insurrections, 1839)
    • Pendant la nuit, cet Éden des malheureux, elle échappait aux ennuis, aux tracasseries qu’elle avait à supporter durant la journée. — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
    • Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • La nuit vient de bonne heure au mois de février, et quand le futur beau-père et le futur gendre, qui étaient sortis ensemble du café, arrivèrent à la Madeleine, on allumait déjà les becs de gaz. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, partie 1, chapitre 1)
    • Le baromètre a baissé terriblement pendant la nuit et la matinée. Je m’attends à du gros temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  2. (Par extension) Obscurité, ténèbres.
    • […] La vision photopique est la vision de jour par opposition à la vision scotopique qui est la vision de nuit.
    • […] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • […] je vis tragiquement émerger de la nuit une étonnante masure en ruines à un étage, aux persiennes vermoulues et closes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d’un vapeur qui s’éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • D’une lucarne, dans le haut du mur, je voyais la nuit s’éclaircir. J’entendis un coq chanter […] — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Il entra dans la grotte et se trouva alors dans une nuit profonde.
  3. Symbole de destruction, d’oubli, de mort, de néant.
    • La nuit éternelle.

Variantes dialectales

Synonymes

Antonymes

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Apparentés étymologiques

Traductions

Traductions à trier

Adjectif

nuit \nɥi\ invariable

  1. Désigne une couleur bleu profond tirant légèrement sur le violet. #0F056B
    • Bleu nuit.

Forme de verbe

nuit \nɥi\

  1. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de nuire.
    • La douleur n’est qu’un accident de ce mouvement vital ; loin de le favoriser, elle lui nuit au contraire ; elle retarde le rétablissement de l’ordre; elle favorise, comme nous allons le voir, les causes qui tendent à désalcaliser le sang. — (Sébastien Antoine Turck, Traité de la goutte et des maladies goutteuses, 1838, pages 208-209)

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

Ancien français

Étymologie

Du latin nŏctem accusatif de nox « nuit ». (Vers 980) noit.

Nom commun

nuit *\Prononciation ?\ féminin

  1. Nuit.

Variantes

Dérivés dans d’autres langues





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Eric LEFEBURE. 
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Dictionnaire : Wiktionnaire
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