muser


Français

Étymologie

(Date à préciser) De l’ancien français muser, origine incertaine. On y a vu un dérivé du radical mus, « museau » ; de sorte que muser serait « tenir le museau béant, la bouche béante ». D’autres y voient le latin mussare, « parler entre les dents, hésiter  » ; mais les lettres et même le sens concordent mal. Huet alléguait le latin musa, « muse » ; muser serait « se livrer aux muses, à l’étude, à la contemplation, etc. ». Les patois suisses ont musen, « être triste », mus, « mélancolie ». Enfin, l’allemand offre Musse, « loisir », haut allemand muezôn, « être oisif », ce qui, d’après Littré, est la dérivation la plus probable.

Verbe

muser \my.ze\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Flâner ; perdre son temps à des riens ; musarder.
    • Il vit venir le facteur du télégraphe qui, sans se presser, musait à droite et à gauche. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Attends-moi un peu, mauvais chien, avec ta chique… Eh ! te voilà déjà ! tu n’étais pas loin ! Je vais te faire muser en route, moi... — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • De l’autre côté, sur la rue, les enfants insolents musaient, jouaient aux billes, troussaient leurs jupons, au-dessus du ruisseau. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 17)
    • Sans doute aurais-je musé dans des chemins de traverse, sans doute aurais-je écrivaillé de droite et de gauche, sans doute n’aurais-je pas concentré mes efforts si une main ferme ne m’avait constamment maintenu ou ramené dans la voie rectiligne où j’avais décidé de marcher. — (Joseph Caillaux, Mes mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Je crois qu’il a eu pitié de ma solitude ; reprenant une coutume d’adolescent depuis longtemps interrompue, il venait, presque chaque soir, frapper à ma porte, sous prétexte de muser dans ma bibliothèque ; puis il s’asseyait, et nous causions quelques moments. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • Le promeneur hasardé, quant à lui, musait, musardait. […]. Simultanément, il badait, badait les badauds du quartier populeux devenu presque exclusivement populaire. — (Bernard Jannin, Ça sent le tabac, Éditions Champ Vallon, 2013)
  2. (Chasse) Entrer en rut, en parlant du cerf.
    • Les cerfs commencent à muser.
  3. (Musique) Émettre un bruit sourd la bouche fermée.
    • ... elle préférait les garçons parce que les filles sont trop prévisibles, mais cela ne voulait rien dire et elle le savait. Prévisible ! musait-elle. Est-ce que je suis prévisible, moi ? — (La nuit d'Ostende de Paule Noyart, édition France Loisir, p. 16)

Synonymes

Apparentés étymologiques

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Références

Ancien français

Étymologie

(Verbe 1) De muse (voir ce mot) et -er. Le sens de « jouer de la musette » et également dérivé du sens de « muse, museau », parce que celui qui joue de la musette doit fortement gonfler les joues.
(Verbe 2) De muse, musique.

Verbe 1

muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Penser, ruminer, réfléchir.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  2. S’amuser, perdre son temps.
  3. Entrer en rut, en parlant du cerf.
  4. Jouer de la musette.

Dérivés

Dérivés dans d’autres langues

Verbe 2

muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Composer de la poésie.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  2. Faire de la musique.

Verbe 3

muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de mucier.

Références





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Eric LEFEBURE. 
La vie à Mulhouse - Mulhouse 68100
Dictionnaire : Wiktionnaire
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