gone


Français

Étymologie

(1851, 1831 sous la forme « gonne ») Nizier du Puitspelu indique qu’il n’est pas présent dans les vieux textes en francoprovençal lyonnais mais apparaît sous la forme gonet en francoprovençal dauphinois[1]. Notons qu’il est dans les dictionnaires de francoprovençal les plus récents[2]. Deux hypothèses s’affrontent quant à son origine :
  • Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie Vurpas le fait venir du latin gunna (« pelisse, robe d’enfant »)[3] que Pierre Gastal fait venir du gaulois gunna (« pelisse, robe »)[4]. Ce sens se retrouve dans l’ancien français gonne (« robe »), dans le français lyonnais gauné à partir du francoprovençal gona, et dans le verbe se goner, qui lui est directement issu[5].
  • Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par Nizier du Puitspelu, qui indique une formation similaire pour arton, directement à partir du grec ancien γόνος, gonos (« enfant ») par un apport récent (de 2-3 siècles)[1], mais Louis-Pierre Gras propose le grec ancien γονεὸ, goneὸ (« engendrer »)[6].

Nom commun

gone \ɡɔn\ masculin (pour une femme, on dit : fenotte)

  1. (Lyonnais) Enfant, gosse.
    • Ce terme de Gone, qui servait alors à désigner à Lyon ce que l’on appelle aujourd’hui à Paris le gamin, était, suivant l’intention de ceux qui l’employaient vis-à-vis de Georges, un titre presque glorieux ou une injure. — (Charles-Désiré Bigot, Le Gone de Saint-Georges, Chanoine, Lyon, 1851, page 17)
    • L’influence de la trique de ce bon petit Guignol se fera sentir :
      Su l’échine des anes de Brindas, Chaponost et autres lieux ;
      […] Su les ménages que s’empognent par la tignasse ;
      Su Jean que rigole, quand gn’a l’autre Jean que pleurniche ;
      Su les petits gones que se fourrent les doigts dans le nez ;
      […] Enfin, su toute la clique que compose le tas d’esquevilles que l’anier du diable fourera dans le tombereau.
      — (Guignol, Aux gpnes de Lyon, Le journal de Guignol, 14 juin 1865, page 2)
    • Messieurs, j’ai été dans ma jeunesse un demi-gone de Lyon, mais aujourd’hui je suis un octogone. — (Augustin Alexandre Thierrat cité par son fils Philippe, Biographie de Augustin Thierrat, Revue du Lyonnais, 1876, page 38)
    • Les enfants de la rue, les gones comme on dit. — (Alphonse Daudet, Le Petit Chose, 1868)
    • Ils procréaient à queue-veux-tu
      Les rejetons les épigones
      […]
      Les fils, les filles et les mioches
      […]
      L’averse des avortons
      La multiplicité des gones
      La prolixité sans borne des chiards.
      — (Raymond Queneau, « Si tu t’imagines », dans L’Instant fatal, 1948)
    • Mais les gones s’inquiétaient peu du symbole, et continuaient à faire rac, rac, ce qui était très amusant, surtout lorsque le musicien faisait des entr’actes à l’aide de cènes bénites. — (Clair Tisseur , Le Littré de la Grand'Côte, Chez l’imprimeur juré de l’académie, 1903, page 291.)
  2. (Lyonnais) (Par extension) Lyonnais.
    • Pansu est z’un gone que frise la cinquantaine. Il a de gros quinquets vitreux, dont l’un est z’un peu borgne. Il a z’une gueule que ressemble à celle d’un vieux carcan de fiacre, dont le papa Laracine ne donnerait pas en monnoye seulement de quoi siroter cinq canons de deux sous. Il a z’un fumeron que semble que traîne toujours une grolle. Il a z’un ventre qu’aurait fait pamer d’aise le vieux Roger-Bontemps. Il a de boclons que l’y pendrillonnent au tintoin. Jognez à tout cela des mains toujours sâles, et vous aurez sa typhotographique complète. — (Gnafron, Zème épitre de Gnafron, Journal de Gnafron, cousin de Guignol, 20 août 1865, page 1)
    • — Eh oui, grands gognants, c’était pas la joie pendant la Préhistoire. Heureusement la météo allait s’améliorer et quelques gones décidèrent d’installer sur le plateau croix-roussien quelques cambuses, vu que le site était superbe, l’air pur et les fleuves poissonneux. — (Robert Luc, Contes du gros caillou, Éditions Lyonnaises d’arts et d’histoire, 2000, page 9)
  3. (Lyonnais) (Sport-boules) But, cochonnet.
    • Meillier, considéré comme le pivot de pointage de la société, est très en jeu, il est constamment à cheval sur le gone, mais Bruyer père tient à justifier son brevet de maître canonnier, il massacre toutes les positions ennemies et fait carreau sur carreau. — (La Boule des Brotteaux-Rouges, Le progrès Illustré, 29 avril 1900, page 7)

Variantes orthographiques

Synonymes

Dérivés

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

Sources

Bibliographie

Ancien français

Étymologie

Du bas latin gunna (« vêtement de peau »).

Nom commun

gone *\Prononciation ?\ féminin

  1. Robe.
    • Ot vestu une neire gone — (Le Roman de Thèbes, édition de Constans, page 253, tome I)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Variantes

Dérivés

Dérivés dans d’autres langues

Anagrammes

Références

Anglais

Adjectif

gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)

  1. Parti.
    • They are already gone.
      Ils sont déjà partis.
  2. Passé.
    • The days of my youth are gone.
      Les jours de ma jeunesse sont révolus.

Dérivés

Forme de verbe

gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)

  1. Participe passé de go.

Notes

L’emploi de gone à l’aspect accompli signifie que le sujet n’est pas encore retourné.
  • He has gone to Paris.
    Il est parti à Paris. (Il n’est pas encore retourné.)
  • He has been to Paris.
    Il a été à Paris. (Il est déjà retourné.)

Prononciation




Notes

Cette forme a une voyelle différente de go.




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Eric LEFEBURE. 
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Dictionnaire : Wiktionnaire
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