aubier


Français

Étymologie

(Sens 1) : Du latin alburnum, de albus (« blanc) », l'aubier étant de couleur blanche.

La faiblesse de l'étymon alburnum reste difficile à expliquer. Elle a donné lieu à une multiplicité de dérivés par substitution de suffixes (aulbain, aubier, aubel, aubeau, aubour, albec étant la forme gasconne), d'où le nombre important de formes rencontrées au Moyen Âge et l'indécision entre les formes aubier et aubour, indécision qui subsiste encore sauf dans le domaine de la marine où il est toujours désigné par aubour.

(Sens 2) : Du latin tardif albărus, qui a donné les équivalents albar en occitan, albaru en corse et àlber en catalan, pour désigner les mêmes arbres.

Ceux-ci ayant un bois blanc, sans duramen apparent, la contamination pourrait bien expliquer le changement mystérieux de suffixe pour le sens 1.

Nom commun

aubier \o.bje\ masculin

  1. (Botanique) Partie de bois d’arbre tendre et claire qui est entre l’écorce et le duramen.
    • […] tandis qu’au contraire Butscha […] fouillait la vie et les actions de Canalis, en échappant par sa petitesse à tous les yeux, comme un insecte qui fait son chemin dans l’aubier d’un arbre. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
    • Seul, Poc-Anach dédaignait les ruses par lesquelles on s'assure aujourd'hui la possession de l'arbre convoité, soit en lui infligeant une décortication en anneau, soit en lui injectant du sel au plus profond de l'aubier, ce qui le fait crever et le livre légalement. — (Léonce Bourliaguet, Le Moulin de Catuclade, 1946, Hachette, réédition Bibliothèque de la Jeunesse, 1951, page 45)
    • Il regarda la tranche. Le cœur était plus tendre, et même nettement pourri sur un bon peu, mais il restait tout l’aubier. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 71, Robert Laffont, 1968)
    • L’aubier est la partie vivante du bois. Situé immédiatement sous l’écorce, il est gorgé de sève. On l’appelle parfois à tort seconde écorce ou écorce interne. — (Tordjman Nathalie, Le tilleul, Actes Sud, Le nom de l'arbre, 96 pages, 1995, page 83)
  2. (Botanique) (Vieilli) Un des noms usuels du saule et du peuplier blanc.
  3. (Viticulture) (Vieilli) Cépage de raisin blanc.
    • Il n'existe donc aucune raison plausible pour lui adjoindre aucun autre cépage dans les vignes dont les produits sont destinés à la distillation, pas même le colombar, qui se comporte le mieux après lui, et encore moins la chalosse, la balustre, le saint-pierre, le blanc ramé, l’aubier, la franche, le pouillot, le muscadet, le clairet, dont les allures sont bien différentes parmi les cépages blancs. — (Jules Guyot, Culture de la vigne dans la Charente-Inférieure, dans le Journal d'agriculture pratique, Paris : La Maison rustique, 1862, volume 1, page 324)

Synonymes

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

Ancien français

Nom commun

aubier *\Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de hobier.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Références





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Eric LEFEBURE. 
La vie à Mulhouse - Mulhouse 68100
Dictionnaire : Wiktionnaire
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